Sécurisation des Chasseurs Rafale
Défense Contre les Menaces de Faible Altitude. Déployés dans le cadre des missions de dissuasion et de réassurance de l’OTAN, les Rafale bénéficient ainsi d’une défense multi-couches face à la prolifération des drones, devenus omniprésents sur les champs de bataille.
Article by: © Parabellum Media Productions
9/17/20252 min read


Équipé d’un fusil Benelli M4 Super 90 et de munitions spécialisées anti-drones, un soldat de l’Armée de l’Air et de l’Espace veille à la sécurité des chasseurs Rafale déployés en Pologne. Sa mission : intercepter toute menace aérienne de faible altitude susceptible de perturber ou de cibler les appareils au sol.
Ce dispositif constitue l’un des moyens de lutte anti-drones, mais il n’est pas le seul. Les forces françaises combinent différentes solutions, allant de l’adaptation d’armes légères conventionnelles à des systèmes de détection et d’interception plus lourds, afin d’assurer une protection en profondeur.
La vigilance est d’autant plus cruciale que les aéronefs sont particulièrement vulnérables lorsqu’ils stationnent au sol, un aspect parfois négligé dans la planification de la protection aérienne. Or, un drone armé peut causer de lourds dommages sans avoir à affronter les avions en vol.
Le coût d’un drone ou minidrone est marginal au regard de la valeur financière et stratégique d’un chasseur. Une neutralisation de celui-ci produit un rendement « économique » disproportionné pour l’agresseur
Par exemple, une attaque par minidrone contre un avion de chasse illustre crûment l’économie asymétrique des conflits modernes. Le coût d’un minidrone ou d’un loitering munition léger peut varier de quelques centaines à quelques dizaines de milliers d’euros, tandis qu’un avion de chasse moderne se chiffre en dizaines de millions d’euros l’unité. À titre d’exemple indicatif, si un minidrone à 500 € parvenait à neutraliser un appareil valant 60 millions d’euros, le rapport coût/effet serait de l’ordre de 1 à 120 000 ; avec des valeurs médianes (minidrone à 5 000 € ; avion à 90 millions €) le rapport resterait très élevé, autour de 1 à 18 000.
Au-delà du simple prix d’achat, la destruction d’un chasseur entraîne des coûts indirects considérables : perte de capacité opérationnelle, remplacement ou réparation coûteuse et perte possible au roulage d’un équipage expérimenté. L'impact sur les opérations et l’effet politique sont à prendre en compte. En miroir, se prémunir contre cette menace impose aussi des dépenses importantes — systèmes de détection, brouillage, patrouilles, protections au sol — ce qui transforme la question en une course aux investissements entre attaque à faible coût et défense coûteuse.
Déployés dans le cadre des missions de dissuasion et de réassurance de l’OTAN, les Rafale bénéficient ainsi d’une défense multi-couches face à la prolifération des drones, devenus omniprésents sur les champs de bataille.
Dans ce nouvel environnement opérationnel, il ne suffit plus d’aligner la puissance des armements conventionnels : il faut désormais être capable d’adapter en permanence la protection des forces aux menaces changeantes.
La supériorité aérienne ne repose sur la puissance des chasseurs en vol, mais il est primordial d’assurer la protection des aéronefs au sol en maîtrisant l’espace aérien à très basse altitude, grâce à une palette diversifiée de moyens anti-drones.
Mais, quid face à une attaque massive et coordonnée de missiles hypersoniques ?
Article by: © Parabellum Media Productions.


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